C’est dans le nord du Vietnam que se trouvent les plus beaux marchés ethniques du pays. Et c’est par Bac Ha que nous avons souhaité faire un détour avant de rejoindre la frontière vietnamo-chinoise. Après avoir passé deux semaines sur les routes en famille, les parents sont allés prendre leur vol de retour à Hanoï, tandis que nous avons filé vers Bac Ha pour le weekend, sous leurs conseils. Les marchés autour de la ville rassemblent chaque semaine des milliers de personne d’ethnies différentes, et c’est principalement cela qui a attisé notre curiosité.
Comment venir à Bac Ha ?
La ville de Bac Ha se trouve à 120 kilomètres de Sapa. Il y a seulement deux bus par jour qui s’y rendent directement (un tôt le matin, et un l’après-midi), autrement il faut passer par Lao Cai, et donc faire un changement. Il y a des bus ou des vans pour Lao Cai très régulièrement. On a pris le notre en faisant un signe de la main alors qu’il passait sur la route principale, c’est easy ! Le trajet en van coûte 50.000 vnd par personne. Puis, depuis Lao Cai, nous avons pris autre van. Les prix des vans sont affichés, faîtes bien attention avant d’accepter de monter pour n’importe quel prix. Nous avons payé 75.000 vnd par personne au lieu de 57.000…
Depuis Hanoï, des trains et bus de nuit vont à Lao Cai, puis il faut prendre un van (départ: 19h30 ; arrivée à Bac Ha vers 05h00).
Les marchés du weekend autour de Bac Ha
Il y a deux marchés le weekend. Le premier se trouve à Can Cau, le samedi matin. C’est à environs 20 kilomètres de Bac Ha. Le second marché se trouve directement dans le centre-ville de Bac Ha, et a lieu le dimanche matin. Ils sont réputés car ils rassemblent au total 54 minorités ethniques du nord du Vietnam et des pays frontaliers. Afin d’être au plus près des marchés, nous avons dormi tout le weekend à Bac Ha. C’est une petite ville charmante, où on trouve facilement un lieu où dormir, même à la dernière minute ! On y trouve aussi de quoi se restaurer, et on peut y louer des scooters sans problème. Les alentours sont très beaux et propices a de belles balades !
Le marché de Can Cau (samedi)
Nous y sommes allés en scooter et après trois quart d’heure de route, nous arrivons à ce fameux marché situé au milieu des rizières. Même en arrivant tôt (vers 8h du matin), des bus de touristes avaient déjà envahis les lieux. En plus, à cause des fortes pluies de la veille, le sol était recouvert de boue ! Ça met un peu plus de folklore à la visite ! A notre arrivée, on remarque déjà les hmongs fleuris, l’une des plus grandes ethnies du nord du pays, dont les costumes sont très colorés et ornés de perles. On s’aventure un peu entre les étals: il y a énormément de stands de tissus. On prend plaisir à faire quelques portraits, même si on est toujours un peu gênés de demander.
Entre deux stands, Nico trouve un passage par lequel on peut apercevoir les rizières, et là c’est la surprise: nous tombons sur des centaines de buffles qui sont destinés à être vendus. Il y en avait vraiment partout et c’était assez impressionnant ! C’est intéressant d’observer les locaux choisir leur buffle et se promener avec l’animal tenu par une corde jusqu’au camion qui l’emmènera chez son nouveau propriétaire.
Un autre aspect très intéressant du marché, ce sont les porte-bébés. Certains commerçants en vendent, mais le plus chouette, c’est d’en voir un peu partout sur le dos des gens dans la foule. Chaque ethnie les confectionne de manière différente, et chaque mère apporte sa touche personnel au porte-bébé qui servira pour son enfant. Pour certaines minorités, il convient de commencer à le confectionner seulement sept jours après la naissance du bébé. Comment on sait tout ça ? Parce qu’on l’a lu au musée des femmes du Vietnam, à Hanoï, héhé… La plupart sont vraiment très travaillés, à l’image des costumes traditionnels de chaque ethnie. Encore une touche de couleur supplémentaire dans la foule qui se trame autour des stands !
On a trouvé aussi des stands assez particuliers au marché de Can Cau: de la « pharmacie locale » à la vendeuse de tabac, en passant par ces marchands de fruits et légumes qui vendent directement leurs produits à l’arrière de leur camion… Ce marché est vraiment plein de surprises !
Bon, et la boue, on en parle ?
Malgré l’état de nos chaussures à la fin de la visite, on a vraiment adoré ce marché ! Nous en avons profité pour explorer un peu les alentours, vu qu’on avait la moto, pourquoi se priver ? Les rizières sont toujours agréables à regarder, même si ce n’était la bonne saison quand nous y étions. On a poussé notre bécane jusqu’au village de Ban Pho. En chemin, nous ne croisons quasiment personne, nous étions simplement nous, entourés de beaux paysages, avec la tombée de la brume au loin.
On n’a pas pu vraiment visiter Ban Pho car le chemin était difficile d’accès. Il aurait fallu laisser la moto, mais on a été accueillis par des gosses qui nous jetaient des cailloux… (ils jouaient, bien entendu, mais ça ne nous faisait pas vraiment rire). On est redescendu du village et on a continué jusqu’à une cascade après avoir emprunter plusieurs virages dans le brouillard total. Puis nous sommes rentrés à Bac Ha avant que le temps ne se gâte trop.
Le marché de Bac Ha (dimanche)
Au levé du jour, à Bac Ha, les commerçants commencent déjà leur installation. La ville qui paraissait presque vide la veille devient le repère des touristes. On a trouvé qu’il y avait beaucoup moins de locaux au marché du dimanche qu’à celui du samedi. Nous avons commencé notre tour du marché par un petit déjeuner ! Au menu: riz gluant coloré parsemé de miettes de cacahuètes, et fruits frais. Un régal !
Le marché de Bac Ha est plus petit mais on y a trouvé plus de nourriture que dans le marché précédent. Il a aussi une rue consacrée à la vente d’animaux: on y a retrouvé quelques buffles, mais aussi des cochons, des poules, des chèvres…
Étalage de piments sur la place du marché
Vente de canne à sucre sur le trottoir
Panier de miel
Un peu de serpent au petit dej’ ?
On retrouve également des stands de tissus, où les femmes peuvent trouver de la matière première pour confectionner leurs costumes et leurs porte-bébés. D’ailleurs, il y avait aussi un stand de porte-bébés déjà cousus, mais ils doivent être vendus surtout aux touristes, car les vietnamiennes les créent elles-mêmes, la plupart du temps.
Le marché de Bac Ha est un peu plus orienté pour les touristes, et on a vu beaucoup plus de minorités ethniques différentes au marché de Can Cau. Si vous ne deviez en faire qu’un seul, choisissez plutôt celui du samedi. Mais attention, si vous préférez jouer la facilité, il vaut mieux se rende à celui de Bac Ha directement. Pour repartir de Bac Ha, il y a des bus et des vans régulièrement vers Lao Cai. C’est d’ailleurs là-bas que nous avons passé notre dernier jour au Vietnam avant de partir en Chine. On a bien aimé la ville de Lao Cai, mais cela reste une ville frontière, sans grand intérêt culturel.
Le dernier article sur le Vietnam arrive prochainement, et on fera le bilan de ces deux mois passés dans ce pays incroyable.
coucou….que de belles couleurs ….
rien a voir avec le mien demain
a bientôt bisous
Vous passez le Bac Ha avec mention ! Chez nous c’était la philo…
En tout cas, toujours de superbes photos et plein de bonnes choses à manger !
Stéphane
Ahah j’avais aussi pensé à la blague en écrivant…
Merci 🙂