On l’appelle aussi « la petite France »: Da Lat, jolie ville à 300 kilomètres au-dessus d’Hô-Chi-Minh, a bien su nous charmer. Là-bas, on produit de tout: du vin, du café, du thé, des fraises, de la lavande… Des petites choses qui rappellent notre pays, mais qui reflète surtout l’héritage du colonialisme français. On vous racontera ici nos journée passées à Da Lat, la ville des fleurs, pendant les vacances du Têt, la fête la plus importante de l’année pour les vietnamiens.
(Avant toute chose, désolé pour ce titre, mais Nico n’arrête pas de chanter le générique de Dallas quand on prononce le nom « Da Lat », pardonnez-le.)
Jour 1 ; 25/01
Depuis Hô-Chi-Minh, nous prenons un bus de nuit en direction de Da Lat. Il est 23h, le bus devrait avoir environs une heure de retard. Sur le quai (enfin le trottoir), il y a de plus en plus de monde, surtout des vietnamiens, les bras chargés de colis: des cadeaux pour la famille, de la nourriture en abondance, des valises pleines à ras bord : plus aucun doute, les vacances du Têt vont commencer. Pour l’occasion, les prix des tickets de bus ont doublés, les chambres d’hôtel sont hors de prix et les moins chères déjà complètes. Heureusement, nous avons pu réserver deux lits en dortoir dans une guesthouse (Tay backpackers) pour les cinq nuits suivantes.
00h30, le bus arrive enfin, nous voilà installés dans nos couchettes pour passer la nuit. Le bus devait en principe arriver vers 6h du matin, mais étant déjà en retard, il sera plutôt 7h et c’est tant mieux pour nous.
Jour 2 ; 26/01
5h du matin, j’ai dormi à peine une heure. Un garçon me tape sur le bras, puis j’entends le chauffeur crier : « Da Lat !! » Non, c’est pas possible, on est déjà arrivés ? Il a sacrément bien rattrapé son retard… On sort donc de ce fichu bus, il pleut, il fait froid (40° à Hô-Chi-Minh contre à peine 12 ici…), et on sait pertinemment que notre guesthouse est fermée à cette heure-ci. Un mini-bus (gratuit) nous dépose quand même devant. Effectivement, c’est fermé. On essaie de trouver un petit café ou restaurant autour histoire de ne pas rester plantés devant la porte… Rien n’est ouvert, on est crevés et on a froid, on attend.
Vers 6h30, le gérant de la guesthouse ouvre la porte et nous fait signe de rentrer. Nos lits sont déjà prêts. On entre dans la chambre en silence pour ne pas réveiller les autres backpackers encore endormis. On ne réfléchit même plus: on se couche et on s’endort en moins de cinq minutes.
Après trois petites heures de sommeil, on se lève pour prendre un petit-déjeuner et on décide d’aller se promener autour du lac Xuan Huong. On n’a rien envie de faire, on est crevés, et on se remémore les meilleurs moments du Cambodge. À ce moment-là, le Vietnam ne nous a pas encore tout à fait convaincu. Au bout de quelques heures passées dehors, on décide de retourner se coucher. Les bus de nuit, plus jamais !
Jour 3 ; 27/01 veille du nouvel an
Après une grande sieste suivie d’un bon repas local, de quelques bières avec des voyageurs et une bonne nuit de sommeil (une vraie), on décide de louer une moto pour la journée histoire d’aller visiter les alentours.
On se rend d’abord aux Datanla Waterfalls, qui malheureusement sont fermées à cause du Têt. Bon, on s’en doutait un peu, mais ce n’est pas grave, on rebrousse le chemin et nous rendons au jardin de l’amour. Nico m’avait beaucoup parlé de ce parc et il me tardait de le découvrir ! C’est assez paisible, comme endroit ! C’est mignon, il y a plein de petites choses qui rappellent la Saint-Valentin, mais c’est surtout un lieu que les locaux adorent. Du coup, nous on adore aussi !
Nous sommes ensuite passés voir la gare de Da Lat, un lieu très prisé par les locaux également, qui s’y rendent pour faire des shootings photos. Et nous, on s’y est mis aussi ! Etant déjà allé au Vietnam, Nico connaissait le lieu, mais moi non, et j’ai adoré ! Sur l’un des quai, une locomotive à vapeur datant des années 1930 reste en gare pour qu’on puisse le photographier. Mais sinon, depuis la gare de Da Lat, on peut prendre le train pour se rendre au temple Linh Phuoc. Comme on avait la moto, on a fait le chemin sans ticket et on s’est rendus par nous même à ce fameux temple qui est juste sublime !
Gare de Da Lat
Linh Phuoc Temple
Puis, nous nous sommes rendus à la cascade du tigre: une des cascades les plus impressionnante que nous avons vu. Et il n’y avait que nous ! Bon il était 17h, en même temps…
Pas d’inquiétude, belle-maman. Il va bien !
Le soir, les festivités du Têt prennent de l’ampleur. Au programme: concerts, rollers (enfin pas pour nous) et street food sur Lam Vien Square.
La célèbre pizza de Da Lat: une fine crêpe garnie de légumes, poulet et sauce piquante,
le tout enrobé dans une feuille de cahier d’écolier
Bonus: pour le Têt, les familles vietnamiennes achètent un arbre pour célébrer l’arrivée du printemps, et apporter de bonnes ondes dans la maison pour l’année à venir. Un sacré business un peu encombrant, parfois…
Jour 4 ; 28/01 jour férié
Journée nationale du Têt. On s’est posé la question plusieurs fois, mais est-ce vraiment bien de visiter le Vietnam pendant le nouvel an? La réponse est mitigée : d’un côté, c’est une sacré expérience pour nous d’être présents à ce moment très important de l’année pour les familles vietnamienne: l’ambiance est à la fête, on découvre des traditions liées au Têt, etc. Mais pour tout vous dire, si c’était à refaire, on ne sait pas si on le ferait à cette période: comme je l’ai dit plus tôt, les prix des transports et des hôtels flambent, tout est complet, mais en plus de cela, beaucoup de restaurants sont fermés, et de nombreuses activités touristiques ferment leurs portes durant un ou deux jours. D’un côté c’est tout à fait normal: les vietnamiens n’ont pas de vacances hormis celles-ci. Mais de l’autre, pour nous touristes, c’est plutôt contraignant.
Heureusement, même jour de fête, la célèbre maison folle est ouverte au public. Il s’agit d’un hôtel un peu particulier créé par l’architecte vietnamienne Dang Viet Nga, diplômée en Russie qui a décidé de créer un endroit rappelant la nature en plein coeur de Da Lat: la gigantesque maison-arbre, sans cesse en construction, a des allures de demeures célèbres comme celles des contes de fées (Blanche-Neige, La belle aux bois dormants) où encore celle en pain d’épice de la méchante sorcière dans Hansel et Gretel. Chaque chambre est unique et on aurait bien envie d’y passer au moins une nuit !
Jour 5 ; 29/01
Ce jour là, on décidé de partir très tôt pour se rendre aux cascades de l’éléphant car il y a une petite heure de route à faire, et on aurait aimé éviter les touristes. Malheureusement c’était sans compter sur notre loueur de moto (cette fois-ci nous ne voulions pas louer directement à notre hôtel car l’effet Têt avait comme par magie fait doublé les prix des locations en deux jours… Frustrant). Bon, finalement, on a fini par louer chez eux quand même, hein, parce que l’autre loueur était désagréable et très très malhonnête… Bref , nous voilà partis pour la cascade.
Pour nous y rendre, nous empruntons une belle route de montagne refaite à neuf. Trop tard pour éviter la foule, mais nous avons surtout croisé des familles vietnamiennes plutôt que des touristes. Nous avons appris que dans le sud du pays, pendant le Têt, nombreux sont ceux qui partent en vacances en famille tandis que dans le nord, on se retrouve dans son village natal.
Nous avons d’abord visité le temple Chua Linh An au célèbre Bouddha bleu, où les locaux se rendaient pour faire des offrandes. Puis, nous sommes descendus à la fameuse cascade qui, il faut bien le dire, ne casse pas trois pattes à un canard… Par contre l’aménagement pour s’y rendre est assez sympa, Nico a bien aimé l’effet « préservation du coté sauvage », moi j’ai moins aimé les cailloux glissants et les rambardes de sécurité qui m’arrivaient… aux genoux.
Point de vue sur la cascade de l’éléphant
L’après-midi, nous reprenons la route pour d’autres cascades: les chutes de Pongour. Un vrai plaisir pour les yeux, et un chouette endroit pour pique-niquer.
Tournée des selfies: les vietnamiens adorent prendre des photos avec les touristes, et on est sans cesse sollicités.
Jour 6 ; 30/01
Jour de notre deuxième tentative pour nous rendre aux Datanla Waterfalls. Cette fois, tout est ouvert ! En toute honnêteté, ce lieu est un véritable parc d’attraction ou chaque accès à de nouvelles cascades est payant! Pour faire court, on paye l’entrée 30.000 VND par personne, puis nous empruntons le petit rail qui mène à la première cascades, qu’il faut évidemment payer en plus (60.000 VND aller-retour pour les feignasses). C’est marrant à faire, mais en arrivant en bas, la grosse déception: il y a beaucoup trop de monde et la cascade n’est pas vraiment jolie… On décide de continuer, mais pour se rendre à la cascade suivante, il faut emprunter soit un téléphérique (payant), ou marcher un petit peu, puis prendre un ascenseur (payant aussi…)… Au final on ne sait pas vraiment combien on doit débourser dans ce parc, mais pour nous c’est déjà trop, on fait demi-tour.
On a ensuite pris le téléphérique (Da Lat cable car) qui permet d’accéder au lac Tuyen Lam, et au temple Truc Lam Zen Pagoda. Vous nous connaissez, on est des vrais gosses, et on a bien aimé survoler les jolis sommets de la villes et pique-niquer près du lac.
Da Lat, c’est aussi la ville des fleurs, et on a terminé la journée par la visite du Flowergarden. Le hasard fait bien les choses, puisqu’on a assisté à un petit spectacle de danses traditionnelles, et c’était plutôt sympa! Puis on s’est rendus dans ce que Nico appelle « la fête à neuneu »… Une braderie et fête foraine ouverte pour les vacances du Têt. Intéressant, comme expérience. Les fêtes foraines ici sont bien plus folkloriques que chez nous: dans les minis casinos, on insère les pièces une par une et on doit viser pour qu’elles tombent à un endroit stratégique ; on frappe sur des pots de terre les yeux bandés ; on paye en fonction de la peluche qu’on veut gagner ; on ne gagne pas uniquement des peluches, mais aussi des bières, des boissons, des bonbons… Nous sommes loin de nos « nouvelles » fêtes foraines européennes où l’on peut désormais gagner des écrans plats et des iPhones… C’est bien plus fun ici !
Jour 7 ; 03/02 retour à Da Lat
Entre temps, nous sommes passés à Mui Ne, mais un article y sera consacré. Nous sommes revenus à Da Lat parce qu’on s’est rendus compte qu’on avait oublié de faire pas mal de choses. Une fois de retour sur les lieux, on se met en quête d’un hôtel. Par chance, une petite dame super sympa nous propose de dormir – non pas dans son hôtel à 600.000 VND la nuit, mais dans une chambre qui se trouve… dans une boutique de fringues ?! Et oui, bienvenue au Vietnam, les amis! Ici, on vous trouve de quoi dormir, à n’importe quel prix, et dans des endroits assez improbables… En fait, on dormait chez les propriétaires du magasin qui louaient une chambre (enfin du coup, on ne sait pas si c’est eux qui louait, ou la dame de l’hôtel à côté… Mais bon, peu importe). La chambre était super grande, et il y avait même un balcon !
On a passé l’après-midi (après la sieste) à faire les courses au grand marché de Da Lat. Ce marché est constitué de trois bâtiments (deux très anciens et un plus récent), sur trois étages chacun, et l’on trouve de tout: l’étage des vêtements (où j’ai pu m’acheter un nouveau pantalon car le mien avait rendu l’âme…), l’étage friandises (bonbons à la fraise, bananes séchées, fleurs d’hibiscus, jus de passion…), rayon des sacs de riz, étages de la viande et du poisson… Bref, on trouve de tout ! Ne passez pas à côté de ce marché typique. Le soir, il y a aussi un night market, un peu plus centré pour les touristes (souvenirs, jouets… etc).
Jour 8 ; 04/02 dernier jour à Da Lat
Et oui, dernier jour dans cette ville coup de coeur (et huit jours, c’est déjà beaucoup!). Nous enfourchons à nouveau une moto pour la journée (sous la pluie cette fois…). On se met en route pour aller goûter un des café le plus cher du monde: j’ai nommé le café de fouine! Il y a un producteur à Da Lat qui s’appelle Ca Phe Chon Trai Ham (« qui se trouve au fin fond d’une petite route à la con », précise Nico…). On y trouve un élevage de 300 fouines enfermées dans des cages toutes petites (et qu’est-ce qu’elles avaient l’air tristes…). Ça nous a fait mal au coeur que des animaux soient ainsi exploités pour un café (j’ai goûté) qui n’est pas super bon… Bref, pour la culture, le café est produit grâce aux fouines qui mangent les graines de caféier, puis sont digérées et récoltées. Six mois sont nécessaires à la fermentation des graines dans les déjections. Puis les grains sont lavés (ouf), torréfiés et moulus. Un fouine permet de produire maximum 1,5kg de café par an. L’entrée et la visite sont gratuites. Voilà comment on produit un café hors de prix… On ne cautionne pas.
Après un petit passage chez BigC sur Lam Vien Square (enfin sous… puisqu’il se trouve au sous-sol) pour acheter du pain et du fromage, on pique-nique à l’hôtel (oui parce qu’il pleuvait trop pour manger dehors). Puis on se remet en quête d’une fabrique de soie (à deux pas de la cascade des éléphants). La visite est super intéressante, on vous conseille vivement de vous y arrêter !
On a terminé la journée dans la campagne de Da Lat: cette fois-ci, hors des sentiers battus, nous empruntons la route qui mène au Canyon Duong Ham Dieu Khac. Vu qu’il était déjà tard, nous n’avons pas eu le temps de le visiter, mais on regrette vraiment… Par contre, la route pour s’y rendre est magnifique: des paysages à couper le souffle, de belles couleurs d’automne, et de jolis points de vue sur le lac Tuyen Lam. A la bonne saison (pas celle-ci, en tout cas…), on peut même apercevoir des champs de lavande.
Notre périple à Da Lat s’arrête là, on a sûrement encore plein de choses à y découvrir, mais nous devons continuer notre route, cette fois-ci en direction du plateau du café, un peu plus au nord…
Infos Pratiques Datanla Waterfalls: 30.000/p + 60.000/p petit train + 30.000/p ascenseur ++ … Logements Bonnes adresses:
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J’aime beaucoup les Cascades de l’éléphant et les chutes de Pongour!
Les chutes de Pongour sont extraordinaires !
coucou….je ne manquerai pas la suite de
bon séjour a Cat Bà
grosses bises a vous deux